Une réunion au ministère de l’agriculture a officialisé la diminution du ratio prairies permanentes (PP) des Pays de la Loire a
-5.2% par rapport à l’année de référence 2018.
Cette dégradation, au-delà de 5%, fait passer les Pays de la Loire directement en régime d’interdiction, sans passer par le régime d’autorisation qui s’applique entre -2 et -5 %.
La première des conséquences est que, pour la campagne en cours, les retournements de prairies permanentes sont interdits, sauf si l’exploitant compense à surface égale par l’implantation de nouvelles surfaces en herbe (à maintenir en PP au moins cinq ans) ou désigne des prairies temporaires qui doivent rester en herbe jusqu’à avoir atteint leurs cinq ans.
De plus, la DRAAF Pays de la Loire doit confirmer un effet rétroactif au 16 mai 2023, ce qui impliquerait que tous les retournements qui ont eu lieu depuis le 16 mai dernier devraient être compensés d’ici la prochaine déclaration PAC.
Autre conséquence, des mesures de réimplantation d’une partie des parcelles converties depuis deux ans vont se mettre en place : le Préfet de région va fixer par arrêté un pourcentage de prairies permanentes à réimplanter et chaque exploitant concerné se verra notifier sa surface à réimplanter.
Seront concernés en premier lieu les exploitants ayant converti leurs prairies permanentesau cours des campagnes 2021-2022 et 2022-2023.
Plusieurs questions restent en suspens à ce jour :
– Délais de remise en place des prairies permanentes ?
– Comment sera mis en place la compensation ?
– Y aura-t-il des dérogations ?
– Les exploitations qui ont arrêté l’élevage devront-elles réimplanter des prairies ?…